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Communiqué de l’évêque de Metz à propos du Téléthon 2007
Culture de vie et respect du Magistère face au Téléthon
vendredi 16 novembre 2007
Face à un amalgame néfaste en terme de culture de vie et de solidarité en vérité la solution respectueuse est d’offrir aux donateurs la possibilité de s’opposer à l’affectation éventuelle de leurs dons à la recherche sur les embryons.
Pourquoi donc cette solution en un an n’a pu être mise en oeuvre depuis le débat lancé fin 2006 ?
Une autre piste serait-elle d’ouvrir un compte spécial permettant aux donateurs de négocier cette alternative ?
Communiqué de l’évêque de Metz à propos du Téléthon 2007
La campagne du Téléthon 2007, on le sait, est pilotée depuis Metz. Un fort engagement des médias à la cause qu’il défend a fait que le Téléthon est devenu, depuis sa première édition en 1987, une grande opération nationale de solidarité destinée à financer les recherches susceptibles de guérir les myopathies.
L’Association Française contre les Myopathies (AFM), créée en 1958, favorise et soutient, grâce aux fonds recueillis à l’occasion du Téléthon, des recherches destinées à découvrir l’origine des maladies neuromusculaires et plus largement des maladies d’origine génétique, et à développer des thérapies classiques ou plus innovantes comme la thérapie génique ou la thérapie cellulaire.
Mais, en même temps, une partie des fonds de la collecte du Téléthon – un peu moins de 2% - est affectée à la recherche sur les embryons.
Certes, je me réjouis de ce que la solidarité nationale finance des recherches concernant la santé – encore que celles-ci pourraient être financées par les seuls fonds publics –, mais je ne puis être d’accord avec le financement de recherches, si minimes soient-elles, en contradiction manifeste avec l’éthique, même dans un cadre strictement défini par la Loi : le légal en effet n’est pas forcément moral.
L’embryon humain n’est jamais un objet utilisable au gré d’intérêts divers, même si, parmi ces intérêts, il y a la guérison possible de maladies graves.
Par conséquent, tant que l’on n’offrira pas aux donateurs la possibilité de s’opposer à l’affectation éventuelle de leurs dons à la recherche sur les embryons, il m’est impossible de soutenir la campagne du Téléthon.
fr. Pierre RAFFIN, o.p.
évêque de Metz
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