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Les silences de la doctrine catholique UCL

mercredi 7 décembre 2005

Dans ce travail, nous tâcherons de préciser quelle est la conception de la doctrine sociale
de l’Église sous le pontificat de Jean-Paul II. Pour ce faire, nous utiliserons abondamment
l’ouvrage Les silences de la doctrine sociale catholique de Jean-Yves Calvez1.
Afin de situer correctement notre problématique, nous commencerons par brosser un r apide
panorama des années précédant le pontificat de Jean-Paul II. Nous constaterons que le
terme de « doctrine sociale » a failli disparaître complètement durant les années soixante et
septante (§1). Nous montrerons ensuite comment Jean-Paul II s’est attelé à réhabiliter cette
notion de « doctrine sociale ». Il nous faudra cependant admettre que, si Jean-Paul II a réussi à
sauver cette notion de la désuétude, la doctrine sociale qu’il a développée à travers ses écrits a
été médiocrement diffusée et assimilée parmi les fidèles catholiques, ainsi que dans la société.
Nous rechercherons les causes possibles de cette faible réception (§2). Ceci nous amènera à
considérer comment le pape définit la nature même de la « doctrine sociale » de l’Église. Il
nous apparaîtra que, bien plus que par le passé, ce dernier a eu un réel souci de fonder tous
ces propos dans une anthropologie sociale de caractère directement théologique. Il nous faudra
alors étayer la thèse selon laquelle ce recentrement théologique, par delà ses côtés bénéfiques,
a engendré involontairement une dévalorisation de la doctrine sociale de l’Église, en la
faisant tomber au niveau de la libre spéculation théologique (§3). Un dernier paragraphe nous
permettra de prendre de la hauteur, en posant la question du rapport que doit entretenir
l’Église catholique avec les autres traditions philosophiques et religieuses présentes au sein de
nos sociétés pluralistes dans l’élaboration d’un discours de théologie morale. Ce sera l’occasion
pour nous de faire écho à la pensée de Paul Ricoeur (§4).

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