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Paroles 2004 Un an de pensée sociale chrétienne

Évangile et Société, 15 octobre 2005

lundi 16 janvier 2006

Pour la cinquième année consécutive, nous nous sommes intéressés aux paroles des autorités religieuses dans les domaines sur lesquels la pensée sociale chrétienne s’exprime depuis toujours. Je fais un petit rappel de méthode. Nous recensons les textes publiés, soit sur les sites du Vatican et des conférences épiscopales, soit dans des revues comme la Documentation catholique, qui est un cas bien à part, ou d’autres de manière moins systématique. Nous les classons par thèmes, en nous appuyant sur notre thesaurus qui contient plus de mille termes structurés par familles et sous-familles. Nous attachons aussi un certain poids à leur importance, soit liée à l’autorité qui s’exprime, soit à la forme, soit même à l’importance quantitative.

Cette année nous avons travaillé sur cent-soixante-seize textes. Nous avons rencontré des difficultés pour accéder aux déclarations des autorités africaines et asiatiques, car dans ces régions les sites web n’existent pas, sont inaccessibles pour des questions de langues, ou parfois ne fonctionnent pas. Le panorama qui suit surpondère donc, si je peux employer ce néologisme, les expressions américaines et européennes.

1. Paroles nombreuses et homogènes à travers le monde

Les termes de notre thesaurus sont regroupés en cinq champs principaux : Politique et droit, Economie, Civilisation, Sciences et techniques, Vie sociale - vie privée.

Dans le champ « Politique et droit », les interventions des responsables ont été nombreuses. C’est un des thèmes forts depuis deux ans, et cela s’est confirmé cette année. Ce champ se partage en deux domaines différents : Justice d’une part et État de l’autre. Les commissions épiscopales et autres organismes se sont beaucoup exprimés sur des thèmes qui sont rattachés au domaine « Justice », comme s’ils constataient un recul du droit des personnes. Les sujets abordés ont été la pédophilie et la protection de l’enfance [1] , les victimes du terrorisme [2], le droit des migrants, des étrangers, des minorités, la discrimination raciale [3], les prisons [4], la torture [5], les situations de génocide. Le document publié par le Saint-Siège, Erga migrantes caritas Christi [6] , mérite d’être lu attentivement, parce qu’il montre comment beaucoup de questions sur l’homme prennent une acuité dramatique dans le cas des migrants : les nationalismes, les diverses formes de racisme, le risque de marchandisation des travailleurs, la destruction des liens familiaux et sociaux, l’importance des aspects culturels, le dialogue interreligieux,... Ce document du Vatican a eu une déclinaison italienne qui mérite d’être signalée : Tutte le gente verranno a te [7] qui insiste sur la dimension religieuse et pastorale du problème. A certains égards le document du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants interroge notre conscience vis-à-vis du respect de la dignité humaine sur lequel deux documents majeurs sur les prisons, rédigés l’un par l’épiscopat irlandais, l’autre par l’épiscopat anglais, attirent notre attention. On se souvient que ce thème a donné matière à d’autres textes publiés par d’autres conférences épiscopales les années précédentes : cette année il y a eu les événements de la prison d’Abou Ghraïb [8] que chacun a gardés en mémoire, mais aussi la situation des prisons dans les pays occidentaux. Il faut signaler que ce thème a été le sujet central d’un numéro de Foi et vie, revue de réflexion protestante au premier trimestre 2004. Ces textes sont importants pour une autre raison, surtout le document irlandais, car ils contiennent une réflexion sur la Justice, ce qui est assez nouveau : ils abordent en particulier les questions de politique pénale et le concept de "justice réparatrice", très débattu dans les milieux spécialisés en France, et sur lequel des avancées significatives s’observeraient en Allemagne, au Japon ou en Nouvelle-Zélande.

Mais le thème du politique, « Vie de l’Etat » pour être précis, a également donné matière à de nombreuses interventions des églises ; celles-ci peuvent être articulées autour de cinq points : la participation à la vie politique, à laquelle les évêques en particulier enjoignent les chrétiens de participer [9] ; l’Europe, qui a été sous les projecteurs à cause de l’entrée des dix nouveaux pays et avec l’aboutissement de la rédaction du projet de constitution [10] ; le thème de la guerre, avec notamment un rappel sur les armes [11], thème resté lui aussi sur le devant de la scène à cause de l’occupation américaine de l’Irak ; beaucoup d’interventions sur des pays ou des zones données où l’espoir d’un mieux politique pouvait être attendu ou devait être construit : Vietnam, Soudan, Congo, Palestine-Israël, etc. ; enfin la nécessaire solidarité internationale avec des peuples démunis a été aussi plusieurs fois abordée [12]. Le dixième anniversaire de la tragédie du Rwanda a été l’occasion de montrer comment toute reconstruction de la communauté nationale est rendue improbable tant qu’un effort de vérité et de pardon n’est pas engagé et si des groupes persistent à vouloir s’approprier le pouvoir et les biens nationaux [13]. Or l’absence d’une telle reconstruction pérennise une situation sociale disloquée où ne peuvent accéder à une vie normale veuves et orphelins, malades et prisonniers, pauvres et déracinés, bref toutes ces catégories de misérables pour lesquels la Bible, les Évangiles déjà demandent qu’ils soient l’objet d’une attention prioritaire...

En comparaison, le champ économique apparaît comme un parent pauvre : la mondialisation [14], la remise de la dette, le commerce équitable [15] ont donné lieu à une petite dizaine de communiqués ou de déclarations, aucun n’étant franchement majeur. Il faut néanmoins relativiser cette analyse pour deux raisons : d’une part parce que le rattachement d’un document à un thème n’empêche pas qu’on y aborde des sujets qui pourraient relever d’un autre thème : ainsi, le thème migrants a été évoqué plus haut, il est également lié à la mondialisation. Par ailleurs, la coupure annuelle est arbitraire : nous ne pouvons ignorer des travaux qui étaient en cours, comme les réflexions des ACM [16] ou le document de la commission sociale des évêques de France sur la mondialisation.

Le champ très large que nous appelons « civilisation » a été nourri. Le domaine « culture » reste un sujet essentiel de la pensée sociale chrétienne actuelle. Compte tenu de son auteur, il est utile de mentionner ici la publication du livre du cardinal Poupard, Fede e cultura [17] . Pour les évêques un autre sous-thème a été plusieurs fois abordé, celui de la communication, avec en particulier des questions comme l’identité dans la globalisation [18] ou encore sur la place des médias dans la vie de famille [19] . Il y a eu une déclaration sur le tourisme [20]. Et une contribution de la conférence portugaise qui fait un point synthétique sur la question du sport au service de la personne humaine et de la rencontre des peuples, publiée à l’occasion du championnat d’Europe de football [21].

Dans ce champ très large, on doit mettre en évidence les préoccupations sur le fait religieux. D’abord parce que beaucoup de textes importants traitant d’autres sujets ont un volet sur la pastorale ; c’est en particulier le cas du grand texte sur les migrants. Ensuite parce que l’actualité a donné lieu à d’importantes contributions sur la laïcité [22]. Enfin, mais je l’ai déjà dit, parce que les églises se sont mobilisées pour l’engagement des chrétiens. Il faut aussi mentionner plusieurs documents, aucun majeur à vrai dire, mais la diversité géographique de leur origine est en soi un signe, sur la place de l’enseignement privé catholique dans les institutions de formation : menaces du gouvernement chilien de couper les subventions à l’enseignement catholique, appel des évêques singapouriens pour que les fidèles choisissent une école catholique pour leurs enfants, en Angleterre le Parlement célèbre l’efficacité de l’école catholique, ... Dans un registre un peu différent, croisant les thèmes de l’enseignement et de la laïcité, mention peut être faite d’un important éditorial de la revue Nova et vetera sur l’enseignement des religions à l’école [23].

Le champ « Sciences et techniques » a été assez nourri en 2004. Comme les années précédentes, les interrogations sur les relations de l’homme à la Création ont donné matière à plusieurs documents, surtout les questions portant sur l’agriculture [24]. Mais, et toujours dans la ligne des années précédentes, en nombre comme en qualité, les documents relatifs à des thèmes qui, au sens large, traitent de la santé humaine mettent en évidence la persistance d’une inquiétude : bioéthique [25], soins palliatifs [26], euthanasie [27], handicap [28],... reviennent régulièrement tout comme les questions de contraception [29], avec des déclarations sur la pilule du lendemain. Des documents de cette nature émanent des évêques canadiens, chiliens, Une place particulière doit être faite au document de la commission sociale de l’épiscopat français sur la santé dans sa dimension socio-politique. Une initiative pas tout à fait unique, les évêques canadiens ayant renouvelé leur appel pour un système de soins pour tous lancé en 2002 [30] .

Le dernier grand champ, que nous intitulons "Vie sociale - vie privée" est, avec le premier celui qui a, nettement, donné lieu au plus grand nombre de documents. Il exprime une interrogation grandissante dans toutes les églises sur l’évolution de la famille et des moeurs [31]. La question de l’homosexualité [32], les rapports entre homme et femme [33], le devenir des relations intergénérationnelles [34] apparaissent comme autant de sujets sur lesquels les responsables chrétiens alertent les pouvoirs publics, s’interrogeant publiquement sur les conséquences dramatiques à court et à long terme de politiques familiales inadaptées. Je voudrais par exemple attirer l’attention sur la déclaration des évêques européens demandant que l’Europe s’engage dans une véritable stratégie familiale [35]. Observant que la cellule familiale est une grande absente des engagements de Lisbonne, les évêques mettent le doigt sur les atouts que la famille peut apporter pour rendre l’Europe plus compétitive : au-delà des apports concrets de la famille aux solidarités entre générations, à l’éducation des enfants, on peut en attendre un poids moins lourd sur les dépenses de santé, une meilleure réussite scolaire, ou encore d’autres bénéfices. C’est pourquoi, les évêques demandent que l’on continue à améliorer l’articulation entre le vie professionnelle et la vie familiale et que l’on aide les familles qui ont des difficultés. A ce texte fait écho à un autre document, des évêques anglais, qui sonne comme un cri d’alarme : Keeping families afloat [36].

2. Une menace de dévitalisation des institutions sociales

S’il fallait chercher une ligne dominante qui traverserait et donnerait du sens à ce corpus de déclarations, je vous proposerais, à titre d’hypothèse et pour en débattre, d’y voir une préoccupation devant ce qui se précise de plus en plus comme un processus global de dévitalisation des institutions sociales. On est frappé en effet, à la lecture des textes les plus importants, des aspects destructeurs systémiques sur lesquels les autorités religieuses mettent le doigt. J’en ai dit un mot quand j’ai parlé de la déclaration Erga migrantes caritas Christi ou des déclarations sur la famille. Tout aussi éclairantes sont des approches similaires des documents portant sur les prisons ou sur le devenir des systèmes de santé. Tout se passe comme si un monde ancien, autour duquel se structurait jusqu’ici l’ensemble de nos dispositifs sociaux et politiques, était en train de rendre l’âme à petit feu sous nos yeux. Je ne veux pas dire par là que les autorités religieuses verseraient dans le catastrophisme, exprimant une nostalgie devant un monde qui échappe petit à petit à une certaine forme de classicisme moral et social. Au contraire le ton est en général solidaire et plutôt volontariste, comme serait celui d’un médecin devant un patient fidèle atteint d’une pathologie partiellement nouvelle, mais aussi en partie connue. Il s’agit donc d’une alerte et d’un appel à la responsabilité et à l’engagement, en particulier des chrétiens, à redonner toute leur place dans la cité aux principes sociaux sans lesquels aucune société humaine ne peut progresser ni perdurer.

Il s’agit d’abord de l’affirmation de la dignité de la personne. Les déclarations sur les migrants ou sur les prisons rejoignent celles qui portent sur la protection de l’enfance, sur les risques que peuvent présenter les médias au sein de la famille, sur la place de la religion dans des pays comme le Vietnam, ou encore sur les soins palliatifs : notre monde laisse se développer des situations dans lesquelles la valeur de la personne devient secondaire. La dignité de la personne humaine est aujourd’hui bien mal perçue. Le cas de la prison d’Abou Ghraïb, j’y reviens, est à ce sujet emblématique. Ce n’est pas tant l’horreur des images ou le rappel que la bête n’est pas loin dans l’homme qui est le plus préoccupant, mais le fait que ces actes sont le fruit d’un système mis en place dans le cadre d’un processus plus large dont la vocation était d’apporter les bienfaits de notre civilisation à un peuple opprimé.. Le mépris de la personne humaine est finalement un sous-produit de la civilisation actuelle ; et il ne s’agit pas ici de montrer du doigt les Américains : partout il devient un mal ordinaire auquel nous prêtons de moins en moins attention et dont nous ne voyons plus l’omniprésence. Les alertes sur la situation des personnes handicapées vont aussi dans ce sens. Car bien évidemment, ce mépris concerne surtout les plus démunis.

Une deuxième valeur humaine est également bien mal en point et mal perçue dans sa dimension sociale, le sens de la vie : la donner, la protéger, la promouvoir sont de moins en moins des priorités des institutions politiques. Nous en connaissons tous les conséquences concrètes : la dénatalité qui frappe de nombreuses régions du monde et le vieillissement programmé des populations. Là encore, ce qui est préoccupant, ce n’est pas tant la situation elle-même que l’incapacité dans laquelle sont la plupart des pays (et à cet égard sans doute les dirigeants politiques ou économiques sont responsables, mais aussi les citoyens) de trouver des ressorts devant une situation qui perdure en s’aggravant depuis une vingtaine d’années. Dans cette perspective, l’éclatement du modèle familial classique sous l’influence de l’évolution des moeurs et sous la pression du fonctionnement social, risque de ne pas améliorer notre perception du respect de la vie comme valeur sacrée autour de laquelle s’articulent et se construisent les solidarités élémentaires. Les documents qui parlent de la famille, comme ceux que j’ai cités, rejoignent là d’autres documents sur l’évolution des moeurs, sur la pilule du lendemain, sur la prétendue normalité d’une sexualité "décomplexée". Et ces documents n’émanent pas seulement de l’Occident, ils révèlent une dérive mondialisée. En même temps, ils traduisent une évolution qui traverse tous les courants de pensée et toutes les couches sociales, et qui porte des coups sérieux aux enseignements des grandes religions. Il ne serait pas abusif de voir dans la perte de visibilité de la nécessaire affirmation de la dignité de la personne et dans la perte du sens du sacré de la vie deux grandes influences : celle de l’écologisme radical pour lequel le développement humain est une menace pour les équilibres naturels de la planète, et celle de l’individualisme cynique ou indifférent qui caractérise nos sociétés postmodernes [37].

Mais, pour nous, le déplacement statutaire de la famille qui s’observe dans la pratique, la faisant progressivement passer d’une institution centrale dans l’organisation sociale, asservie à la construction du bien commun, à un territoire propriétaire sans contrainte collective, asservi aux intérêts particuliers, ou si l’on préfère d’un projet structurel à une aventure conjoncturelle, ce déplacement donc peut figurer comme un processus exemplaire de dévitalisation progressive du tissu social. Avec cette évolution, ce sont la mémoire, l’appartenance à une collectivité, la transmission, bref les facteurs constitutifs des cultures qui sont fragilisés, situation dont on peut se demander si les derniers résultats des consultations politiques, locales, nationales ou supranationales, ne sont pas en définitive la conséquence. On comprend dès lors l’importance accordée par les diverses conférences épiscopales à la question du politique. La réhabilitation de la nation comme fédératrice d’un projet collectif, nous avions évoqué cet aspect l’an dernier. On irait aujourd’hui un peu plus loin : éviter que les individus ne détournent à leur profit les institutions collectives et ne se déchargent sur l’État ou d’autres institutions de leurs devoirs à l’endroit de leurs prochains.

C’est aussi le sens des appels multipliés par les autorités religieuses chrétiennes pour que les chrétiens aient toute leur place dans la société et qu’ils s’engagent sans hésitation. Demander que les chrétiens aient toute la place qui leur est due dans la société, ce n’est pas simplement revendiquer un droit dans le cadre d’une laïcité en bien des endroits plus décontractée qu’en France (on citerait facilement l’Angleterre ou le Portugal comme des exemples). C’est être profondément convaincu que nos collectivités, sous l’effet d’influences complexes, perdent progressivement en "capacité sociale" et que l’anthropologie chrétienne est de nature à les aider à renverser le courant. Les déclarations sur le droit de l’enseignement catholique signifient aussi l’urgence d’une transmission de repères qui par la suite favoriseront l’engagement au service de la société. Plusieurs documents en rappellent la nécessité pour les chrétiens : on peut comprendre dans ce sens les évocations de laïcs ou de mouvements chrétiens qui figurent l’engagement dans la politique et la société : Alcide de Gasperi, Giorgio La Pira, Communion et Libération ou encore la Caritas internationalis, rattachée à Cor Unum par le bref "Au cours de la dernière Cène" [38].

Dans ce contexte, il faut évoquer la question des références à la doctrine sociale de l’Eglise. L’exercice précédent a connu la diffusion du fameux Compendium, traduit dans plusieurs langues, mais malheureusement pas en français de manière satisfaisante. Il semble maintenant qu’il devrait être bientôt prêt : la conférence des évêques de France devrait recevoir dans les semaines qui viennent une disquette le contenant. Elle doit faire une introduction, peut-être des outils qui en facilitent l’utilisation, et le faire publier par son éditeur. Ce sera un apport précieux, car nous voyons monter en de nombreux endroits une demande d’initiation ou de formation. Parallèlement un site nouveau a été ouvert qui présente la vision catholique du monde : www.life4seekers.co.uk, témoin de la demande de repères.

Une synthèse de cette nature a forcément ses limites ; elle est tributaire de l’accès possible aux documents ; elle comporte le risque d’une lecture biaisée. L’an dernier j’avais mis en évidence le décalage de plus en plus grand qui s’opère entre les évolutions des sociétés et le discours social chrétien. 2004 confirme et accentue ce verdict. Il met en évidence le résistible déclin des institutions collectives de nos sociétés post-modernes en cours de déracinement. Il laisse préfigurer à brève échéance l’appel au religieux structuré pour stabiliser la décomposition et redonner du sens aux projets collectifs. Les chrétiens, qui proposent un corpus d’intuitions assez universellement partagées et qui retrouvent progressivement la force de manifester leur espérance, ont dès lors un rôle à jouer : poursuivre une diffusion intelligente des principes socio-chrétiens, montrer que leur mise en oeuvre pratique est à la portée de tous et bénéfique pour tous, à commencer par les foules toujours plus nombreuses de démunis.


[1Par exemple les évêques belges : L’enfant parmi nous, 20.12.2004. Év. anglais, 26.10.2004. JP II, Accueillir les plus petits, in Doc. cath., 15.02.

[2JP II, Résister au terrorisme par la culture de la vie et de l’amour, in Doc. cath. 02.05.

[3Saint-Siège, sur l’antisémitisme, in Doc. cath., 21.03 ; év. canadiens, 21.03.

[4Év. irlandais, Prisons chaplains annual report, 09.2004 ; év. anglais, A place of redemption, 12.2004

[5Év. chiliens, Momento de dignitad, 30.11.

[6Conseil pontifical pour la pastorale des migrants, publié en fr. dans Doc. cath. du 18.07.

[721.11. Précédé par un message du 29.09 : Le monde comme une maison commune, une approche qui fait écho au concept d’oekoumenè qui est à la base des programmes du Conseil œcuménique des églises.

[8Voir le court message publié par Doc. cath. du 4.07 : La fin ne justifie pas toujours les moyens.

[9CELAM, 04.10 ; év. argentins, Necesitamos ser nacion, 15.05 ; év. portugais, 14.12. ; év. canadiens, 19.04 ; etc. Une mention particulière peut être faite du document de la Fédération protestante de France, Comprendre, protester, s’engager, à la suite d’un colloque sur le thème « Extrême-Droite et Foi chrétienne ».

[10Le Conseil des conférences épiscopales d’Europe s’est évidemment beaucoup exprimé cette année. Mais plusieurs conférences nationales ont abordé la question, par ex. év. anglais, The European Common Good, 04.2004.

[11Lettre des dirigeants des églises chrétiennes au Premier Ministre canadien sur le désarmement et le contrôle des missiles balistiques, 15.03, par ex.

[12Par ex. év. canadiens, pour que le Canada s’engage plus avant dans l’éradication de la dette des pays pauvres, 30.09 ; ou Conseil des conférences épiscopales d’Europe, rencontre à Rome (10-13.11) sur le thème : « Communion et solidarité entre l’Europe et l’Afrique » ; le Conseil œcuménique des églises : The Millenium Development goals in Africa, progress and challenges, 18.10 ; etc.

[13Rwanda, souvenons-nous de ce qui s’est passé, in Doc.cath. 06.06.

[14Conseil œcuménique des églises, deux déclarations sur la violence à l’égard des femmes et sur le développement du commerce sexuel comme deux conséquences de la globalisation (22.01 et 16.01).

[15Conseil œcuménique des églises, What does God require of us ? A declaration for just trade (01.2004).

[16Assises chrétiennes de la mondialisation.

[17Présenté à JP II le 09.01.

[18Év . chiliens, Globalisation et identité, texte qui montre le danger des monopoles mondiaux de la communication, 28.09

[19Document de JP II, Les médias en famille, risque et richesse, in Doc. cath. 15.02.

[20JP II, Sport et tourisme pour un monde meilleur, in Doc.cath. 01.08.

[21Publié dans Doc. cath. du 04.04.

[22Notamment en France, év. et Féd. protestante de France. Les réactions à l’ordonnance sur la croyance et la religion publiée par le pouvoir vietnamien est intéressante sous cet angle (Doc.cath. 05.12). A noter aussi la synthèse de Mgr Doré, sur les rapports pratiques entre Église et société, dans Doc. cath. 18.01.

[23Repris par Doc. cath., 04.07

[24Év. canadiens sur la situation des éleveurs bovins, 29.04 ; év. italiens sur le thème Culture rurale et solidarité en Europe, 29.09 ; etc. A noter l’article publié par Michel STAVROU dans le Bulletin de l’ILEC, n° 358, nov-déc. 2004, sur le thème : Faire de la Création la maison de Dieu, telle est la vocation particulière de l’homme vis à vis de la nature, article en lien avec l’inscription de la Charte de l’environnement dans la Constitution française. Le Conseil pontifical Justice et Paix a publié un important document sur les OGM (OGM, menaces et espérances).

[25JP II, Un homme ne deviendra jamais un végétal, in Doc. cath. du 02.05 ; Saint-Siège, Interdire le clonage sous toutes ses formes, in Doc. cath. 15.02. A noter aussi deux textes de l’Académie pontificale des sciences sur ces sujets, en particulier Techniques reproductives, aspects anthropologiques et éthiques. Notons pour finir que la réaction de Mgr Barbarin, archev. de Lyon, sur le vote de la loi autorisant le clonage thérapeutique (Une transgression sans précédent) a été publiée dans le numéro du 4 janv. de la Doc. cath.

[26Év. anglais, Intervention à propos du Terminally Ill Bill, 04.2004

[27Év. anglais, L’Église presse le gouvernement de prendre des mesures pour empêcher que le projet de loi sur la capacité mentale ne devienne un levier pour l’euthanasie, 12.2004.

[28JP II, La valeur incomparable de la vie des handicapés, in Doc.cath. 05.12. ; et encore Les personnes handicapées, témoin de l’humanité, in Doc. cath. 21.03.

[29Év. canadiens sur la pilule du lendemain, 30.06 ; plusieurs déclarations des év. chiliens sur ce même thème, 05.2004 ; év. anglais, réaction sur l’influence des médias pour prôner une normalité sexuelle, 04.2004 ; JP II, Vaincre d’abord l’infertilité, in Doc. cath. du 04.04 ; etc.

[3030.01.

[31Év. américains (Amérique tout entière), Famille deviens ce que tu es, 27.02. Év. argentins, La familia, imagen del amor de Dios, reflexion sobre situacciones dificiles y ambigüedades en referencia a la vida, la familia y algunas cuestiones eticas, 15.11. Év. portugais, Familia solidaria, une toque de esperança, 21.01. Etc.

[32Par ex. év. anglais sur le Partnership Bill, 04.2004.

[33Saint-Siège, La collaboration de l’homme et de la femme dans l’Église et dans le monde, dans Doc.cath. 18.07.

[34JP II, Renforcer la solidarité entre générations, in Doc.cath. du 20.06.

[35réunion qu’avaient tenue à Rome les conférences épiscopales européennes en juillet 2003 ; publié dans Doc. cath. 07.03.

[36Déc. 2004.

[37On s’appuie ici sur LYOTARD, La Condition postmoderne, selon qui les sociétés actuelles se caractérisent par la fragmentation du sujet, la remise en question de la science et de la raison, l’effacement des distinctions. Dans un tel contexte, les grands discours perdent leur pertinence et les institutions classiques et structurantes de la société ne convainquent plus. Doute, pluralisme, expériences nouvelles sont légitimes.

[38La Pira : Doc. cath. du 05.12 ; Communion et Libération : Doc. cath. du 18 .07 ; L’Action catholique, deux articles dans Doc. cath. du 03.10 ; Caritas internationalis, déc. 2004.